Usain BOLT analysé par Frédéric GAZEAU dans la tribune de Genève
Maître du temps, Usain Bolt attend son heure en se goinfrant de nuggets
ATHLÉTISMELe Jamaïcain peut-il encore aller plus vite? Les spécialistes répondent. Lui en est sûr!
Si la planète n’a pas cessé de tourner, le chrono ahurissant (9’’58) réussi lundi soir par Usain Bolt sur 100 m n’a pas fini de tournebouler les esprits. A Berlin, le sprinter jamaïcain a-t-il réalisé l’impossible ou a-t-il rendu possible l’inimaginable? Entre apologie et scepticisme, le dilemme est cornélien. Mais «la» question qui se pose est bien plus simple à formuler: Bolt peut-il courir encore plus vite? Comme le principal intéressé acquiesce – «courir en 9’’40 n’est pas une utopie» – difficile de ne pas le croire sur parole…
Encore sous le choc, «émerveillé par ce talent extraordinaire, cet homme élastique», Frédéric Gazeau pense pourtant que «le record en a pris pour trente ans». Comme si le docteur en science du sport, responsable du centre Personnal Trainer à Genève, souhaitait stopper la course du temps et préserver l’enchantement, celui gâché par «tous ces sprinteurs bodybuildés à mort». «Bolt, c’est un vrai bonheur. Il court comme Carl Lewis, avec un relâchement exceptionnel et plus de watts sous le capot. Dans un autre registre, il me fait penser à Federer, qui tape fort la balle avec une extrême délicatesse. »
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